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Photo du rédacteurBenjamin McFarlane

En conversation avec Catharine Pendrel, médaillée d'or en cyclisme de montagne




En juin, Catharine Pendrel, athlète olympique et médaillée d'or en VTT, sera intronisée dans notre Temple de la renommée lors de notre gala à Tantramar. Bien que nous célébrions sa carrière et ses victoires sur la scène mondiale, elle a depuis fait les gros titres en tant qu'entraîneur de l'équipe canadienne, plus récemment lorsque ses protégés Gunnar Holmgren et Jenn Jackson ont remporté l'or aux Jeux panaméricains. Nous l'avons rencontrée au début du mois d'avril, juste avant les Séries mondiales de vélo de montagne de l'UCI au Brésil, pour une brève conversation sur ce qui s'en vient pour l'équipe nationale et sur la façon dont elle a commencé à emprunter le chemin dangereux du vélo de montagne.


NBSHF : Travaillez-vous toujours avec le même groupe d'athlètes ?


CP : Oui, je supervise la programmation de l'équipe nationale. Je serai à Paris lors des Jeux olympiques avec les athlètes sélectionnés. Il y aura donc quatre athlètes en lice pour deux places. Les Coupes du monde débutent ce week-end au Brésil, puis nous ferons une petite pause. J'emmènerai ensuite une équipe aux championnats panaméricains et la dernière épreuve de sélection olympique aura lieu à la fin du mois de mai en République tchèque.

NBSHF : Comment vous sentez-vous par rapport à tout cela, êtes-vous excitée ?

CP : Oui, je pense que nous avons quelques cavaliers qui roulent très bien. Maintenant, bien sûr, il y a aussi les années olympiques qui sont beaucoup plus stressantes... Nous avons plusieurs grands coureurs, mais seulement deux places, une masculine et une féminine. C'est difficile parce que vous savez que quelqu'un va avoir le cœur brisé et que quelqu'un va être excité. Mais... mon travail consiste à les amener à se concentrer sur autre chose que cette seule épreuve. Nous avons une saison entière de Coupe du monde pour laquelle tout le monde a de grands objectifs.


NBSHF : Quelle est la différence de niveau de préparation et de compétition entre une compétition olympique et les Jeux panaméricains ?


CP : Il est facile pour les gens de se concentrer sur ces trois positions [bronze, argent, or] qui ont de la valeur ou sur la sélection par rapport à la non-sélection qui a de la valeur... Ils peuvent manquer le fait qu'une saison entière a de la valeur. L'attention se focalise sur une seule chose...

NBSHF : Lorsque vous viviez à Harvey Station, au Nouveau-Brunswick, avez-vous développé un intérêt pour l'athlétisme ?


CP : Oui, j'ai vraiment commencé. Au début de ma dernière année d'études secondaires, j'ai découvert le vélo de montagne parce que mon frère l'avait découvert. J'ai donc participé pendant quelques années à la série de la Coupe du Nouveau-Brunswick et c'est certainement la communauté du Nouveau-Brunswick qui a fait en sorte que le vélo de montagne m'a semblé être une activité amusante. Le fait de voir les filles se préparer pour les Jeux du Canada de 1997 m'a aussi ouvert les yeux. Je me suis dit qu'il y avait des choses très intéressantes à faire dans ce sport, et c'est ce qui m'a poussée à me lancer dans l'aventure.


NBSHF : D'accord, c'est cool. Y a-t-il quelqu'un en particulier du Nouveau-Brunswick avec qui vous vous êtes lié dans la communauté du vélo de montagne ?


CP : Oui, Anna Healy. C'était une coureuse de niveau Coupe du Canada qui avait quitté l'Alberta pour s'installer au Nouveau-Brunswick. Elle était le mentor qui pouvait me montrer à quoi ressemblerait le prochain niveau. J'ai eu la chance, lorsque j'ai commencé à faire du vélo de montagne, d'avoir deux femmes fortes que je pouvais aspirer à devenir aussi fortes que moi ; des femmes qui étaient également heureuses de soutenir mon entrée dans ce sport et mon développement. Jane McEwan est une autre femme de Fredericton qui m'a aidée. Et puis, il y a aussi le fait d'entretenir des relations étroites avec elles. Il y a des femmes de Nouvelle-Écosse qui ont étudié à l'UNB. Ce sont ces femmes qui m'ont inspirée et qui m'ont montré à quel point les femmes pouvaient être fortes sur un vélo.


NBSHF : Quels sont les meilleurs conseils que vous avez reçus et de qui ?


CP : Karen Dewolfe, une vététiste de Nouvelle-Écosse qui a participé à la Coupe du monde, m'a dit de faire confiance à mon vélo lorsque j'étais en difficulté. C'était un bon conseil à ce moment-là, car parfois [vos angoisses] vous empêchent d'être performant. Si vous avez confiance et que vous suivez le courant, les choses s'arrangent.

Un autre conseil m'a été donné par mon ancienne coéquipière qui avait remporté le championnat du monde. Elle m'a dit que je devais faire en sorte que cela arrive. On ne gagne pas des courses uniquement parce qu'on est génial. Vous gagnez des courses parce que vous faites tout ce qui est physiquement possible pour arriver le premier au bout de la ligne, et c'était juste une sorte de rappel, vous savez, vous êtes peut-être physiquement au top pour cette épreuve, mais il s'agit toujours de faire ce qu'il y a à faire.


NBSHF : Très bien. Merci d'avoir pris le temps de nous parler aujourd'hui.


CP : Oui, c'était un plaisir.

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